Tel-Aviv-protest
Des milliers d'Israéliens réclament un accord de trêve à Gaza. Le gouvernement de Nétanyahou reste sourd aux appels, malgré des pertes humaines tragiques.

Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou est une fois de plus sous le feu des critiques, alors que des milliers d’Israéliens exigent un accord de trêve à Gaza. Malgré l’appel désespéré des familles d’otages et une journée de mobilisation intense à Tel-Aviv, la réponse du cabinet de sécurité reste un silence assourdissant, laissant entrevoir un manque flagrant de volonté politique pour mettre fin à ce conflit dévastateur.

Les rues de Tel-Aviv ont résonné des cris de colère et de désespoir. « Ça suffit ! », a hurlé Silvia Cunio, dont les deux fils sont captifs depuis près de 700 jours, un symbole tragique de l’inaction. Des manifestants, brandissant des drapeaux et des photos d’otages, ont bloqué des carrefours et pris d’assaut les domiciles des ministres, mais en vain. La futilité de ces efforts face à un gouvernement qui semble sourd à la souffrance de son propre peuple est alarmante.

L’offensive israélienne à Gaza, qui dure depuis bientôt vingt-trois mois, a déjà fait des ravages incommensurables, avec au moins 35 morts supplémentaires signalés mardi. La bande de Gaza est un territoire dévasté, en proie à une famine qui empire, tandis que les dirigeants israéliens semblent plus préoccupés par des débats internes stériles que par la vie de leurs citoyens et la stabilité de la région.

« Le gouvernement ne fera rien. Il a besoin de cette guerre », a confié Ella, 27 ans, une amère réalité partagée par Nira, 90 ans, qui n’a « plus d’espoir ». Ces témoignages poignants soulignent le sentiment d’abandon et de trahison ressenti par une population qui voit son gouvernement s’enfoncer dans l’impasse, ignorant les appels à la raison et à l’humanité. Une situation déplorable qui ne fait qu’alimenter la frustration et le désespoir généralisés.