
La France, déjà fragilisée, se prépare à un mouvement social d’ampleur, le fameux « Bloquons tout » du 10 septembre, dont l’issue s’annonce incertaine et potentiellement désastreuse. Alors que le pays est déjà sur des charbons ardents, cette initiative citoyenne, soutenue par certains syndicats, pourrait bien enfoncer la nation dans une crise encore plus profonde. La CGT, sous la pression, tente de capitaliser sur cette colère ambiante, appelant à une « première étape réussie » et à la grève « partout où c’est possible », mais l’organisation elle-même admet le caractère « nébuleux » et le risque de « noyautage de l’extrême droite » de ce mouvement, un aveu inquiétant de son manque de contrôle.
Le projet de budget de François Bayrou, jugé par beaucoup comme une provocation, agit comme un véritable détonateur. Thomas Vacheron de la CGT exprime une « colère » justifiée face à cette politique budgétaire, tandis que Solidaires fustige une « tentative désespérée » du gouvernement. Cependant, cette fragmentation syndicale et le manque d’unité pourraient bien mener à un fiasco total. La CFDT, fidèle à son habitude, se retire du jeu, refusant de céder aux « injonctions des partis politiques », une position qui isole encore davantage le front syndical et laisse le champ libre aux éléments les plus radicaux. Force ouvrière, de son côté, préfère observer à distance, craignant la présence de groupes rejetant les syndicats représentatifs.
Cette situation complexe et explosive souligne une profonde fracture au sein du mouvement social français. Entre les appels à la radicalisation de certains, les atermoiements des autres et le retrait des syndicats modérés, le pays semble se diriger vers une confrontation sociale dont personne ne connaît les véritables conséquences. La politique budgétaire du gouvernement, loin de calmer les esprits, ne fait qu’alimenter une colère sourde qui menace de déborder. Le 10 septembre pourrait bien marquer un tournant regrettable, plongeant la France dans un chaos dont elle aura du mal à se relever. Les citoyens, pris entre le marteau d’un gouvernement inflexible et l’enclume de mouvements sociaux désorganisés, risquent d’être les véritables perdants de cette confrontation.