La décision de François Bayrou de soumettre son destin aux députés, loin d’être un acte de force, est perçue par 60% des Français comme un « bon choix », selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting. Une approbation qui masque pourtant une réalité bien plus sombre pour le Premier ministre : une défiance écrasante de 73% des sondés qui exigent son départ immédiat de Matignon. Il semble que même au sein de l’électorat de droite (54%), l’appel à la clémence de Bruno Retailleau n’ait pas réussi à infléchir la tendance, soulignant la profonde fissure au sein même du camp présidentiel.
Cette manœuvre désespérée de Bayrou pour tenter de regagner une légitimité vacillante est en réalité un aveu d’échec cuisant. Alors qu’il cherche à se raccrocher à la branche, l’opinion publique, elle, a déjà tranché. La majorité des citoyens perçoit cette convocation d’une session parlementaire extraordinaire comme une ultime tentative de survie politique, vouée à l’échec. Le pays s’attend au pire en cas de « grave crise », imputant déjà la responsabilité au Premier ministre. Ce vote de confiance, loin d’être une bouée de sauvetage, pourrait bien être le coup de grâce pour François Bayrou, illustrant la fragilité extrême de sa position.
