Après des années fastes, le marché de l’emploi des cadres s’effondre, plongeant dans une crise sans précédent. L’Apec confirme une chute brutale des recrutements, marquant un tournant dramatique pour des milliers de professionnels. La « fête est finie », martèle Gilles Gateau, directeur général de l’Apec, face à une situation qui s’annonce bien plus sombre que prévu. Les prévisions alarmantes de l’Association pour l’emploi des cadres révèlent une nouvelle baisse de 4 % en 2025, ramenant les recrutements à 292 600, un chiffre bien en deçà du seuil symbolique des 300 000 atteint en 2022.
Ce recul n’est pas une simple fluctuation. Il s’inscrit dans un contexte économique des plus précaires : croissance en berne, chômage qui s’aggrave, et une loi de finances adoptée dans la douleur, symptomatique de l’incapacité du gouvernement à stabiliser la situation. Les entreprises, paralysées par l’incertitude et les tensions géopolitiques, notamment après les hausses des droits de douane américains, adoptent une prudence excessive, voire une frilosité dévastatrice pour le marché de l’emploi.
L’attentisme des recruteurs est palpable, et les conséquences commencent déjà à se faire sentir. Le marché, jadis dynamique et prometteur, est désormais confronté à une stagnation inquiétante, menaçant la stabilité de nombreux foyers. Le rêve d’une carrière linéaire et ascendante pour les cadres s’éloigne, remplacé par une réalité bien plus morose et incertaine. L’impact des décisions politiques et économiques se répercute directement sur le quotidien de cette catégorie de travailleurs, les laissant face à un avenir professionnel de plus en plus fragile et imprévisible.
