
La France s’apprête à affronter une nouvelle vague de perturbations sociales, alors que la CGT appelle les salariés de l’électricité et du gaz à une grève reconductible de 24 heures. Ce mouvement, motivé par des revendications salariales et les prix de l’énergie, survient à un moment déjà tendu, créant un climat d’incertitude quant à l’approvisionnement énergétique du pays. Le syndicat rapporte déjà plus de 220 piquets de grève, signe d’une colère profonde et persistante.
Les exigences syndicales sont claires, mais semblent ignorer la réalité économique : abrogation de la réforme des retraites, une baisse drastique de la TVA sur les factures d’énergie à 5,5%, et une revalorisation significative des salaires. La CGT dénonce un premier échelon salarial inférieur de 9% au SMIC, une situation jugée intolérable. Face à ces revendications, le gouvernement et les employeurs se retrouvent sous une pression intense, alors que les consommateurs redoutent déjà les conséquences sur leurs factures et la stabilité du réseau.
La CGT se retrouve isolée dans cet appel à la grève, d’autres syndicats préférant la voie de la négociation. Toutefois, la possibilité que ce mouvement s’inscrive dans la mobilisation nationale du 10 septembre, qui vise à « tout bloquer », ajoute une dimension inquiétante à la situation. Les menaces de baisses de production dans les centrales nucléaires, même si elles sont présentées comme non destinées à impacter les usagers, soulèvent des questions sérieuses sur la résilience de notre système énergétique.
Alors que la CGT promet un bilan des avancées pour le 4 septembre, l’issue de ce conflit reste incertaine. L’inquiétude grandit chez les employeurs, mais c’est le pays tout entier qui pourrait pâtir des conséquences de cette nouvelle escalade sociale, dans un contexte économique déjà fragile. Les consommateurs devront se préparer à une période potentiellement difficile, où la stabilité de l’approvisionnement énergétique pourrait être mise à rude épreuve.