
La récente rave-party illégale dans l’Aude, rassemblant plus de 2500 personnes, a mis en lumière la faiblesse criante de l’arsenal juridique français. Un véritable scandale face à l’indécence de ces événements qui génèrent des dégâts matériels et un « supermarché de la drogue à ciel ouvert », selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. La France, engluée dans des lois obsolètes, semble incapable d’endiguer ce fléau.
Actuellement, la loi de 2002 exige un simple signalement pour les rassemblements de plus de 500 participants, une formalité que les organisateurs ignorent allègrement. Les préfets, bien que pouvant interdire ces fêtes « à troubler gravement l’ordre public », se retrouvent désarmés. Dans l’Aude, malgré une interdiction préfectorale due au risque incendie, la rave a eu lieu sans encombre. Les sanctions actuelles, de modestes contraventions de 1500€ pour les organisateurs, sont dérisoires face aux profits colossaux générés par ces événements.
Pendant ce temps, d’autres nations européennes ont pris des mesures draconiennes. L’Italie, sous le gouvernement Meloni, a instauré un « délit de rave » punissant les organisateurs de trois à six ans de prison et les participants d’un à quatre ans, sans compter les amendes pouvant atteindre 10 000 euros. Le Royaume-Uni, dès 1990, a introduit des amendes de 20 000 livres et des peines de prison, même pour un simple DJ. La France reste à la traîne, laissant proliférer des rassemblements qui sont un véritable « traumatisme local ».
Une proposition de loi visant à renforcer les sanctions, avec six mois d’emprisonnement pour les organisateurs et 1500€ d’amende pour les participants, attend toujours d’être examinée. Face à l’inertie législative et la multiplication de ces fêtes sauvages, l’ordre public est mis à mal et la crédibilité des autorités est entamée. Il est temps d’agir fermement pour que la France cesse d’être le paradis des raves illégales.