Brussels-European-Commission
Le traité Mercosur-UE, validé par la Commission, indigne. Nationalistes et mélenchonistes s'allient pour censurer Ursula von der Leyen face à cette menace agricole.

La Commission européenne a validé le très controversé accord Mercosur-UE, un véritable camouflet pour l’agriculture française et européenne. Cette décision, prise dans un climat politique déjà tendu, a déclenché une vague d’indignation parmi les forces politiques, du Rassemblement National à La France Insoumise, unies dans leur consternation face à ce qu’elles perçoivent comme une trahison des intérêts nationaux. Alors que la France frôle la crise gouvernementale, cette approbation s’ajoute au tableau d’une Europe sourde aux inquiétudes de ses citoyens.

Malgré les tentatives désespérées de certains ministres de défendre un accord prétendument « amélioré » – avec des « clauses de sauvegarde renforcées » –, la réalité semble bien plus sombre. Ces soi-disant protections apparaissent comme de simples pansements sur une jambe de bois, incapables d’endiguer le flot de produits agricoles à bas coût qui menacent d’anéantir nos filières locales. Le « combat continue », clament-ils, mais l’impression générale est celle d’une bataille perdue d’avance, sacrifiée sur l’autel du libre-échange.

La réaction des oppositions est sans appel. Marine Le Pen dénonce des conséquences « dévastatrices » pour l’agriculture française et annonce une motion de censure contre Ursula von der Leyen. Le message est clair : la présidente de la Commission est jugée responsable de cette menace imminente. De l’autre côté de l’échiquier politique, Manon Aubry (LFI) fustige un accord « destructeur » et appelle, elle aussi, à la censure de von der Leyen. L’unanimité des critiques souligne l’ampleur de la fracture entre Bruxelles et les préoccupations des citoyens.

Ce pacte commercial, présenté comme un progrès, risque en réalité d’ouvrir la voie à une concurrence déloyale et à une dégradation des normes environnementales et sanitaires. Les promesses de développement économique pèsent bien peu face aux menaces qui planent sur des milliers d’exploitants agricoles, déjà étranglés par les contraintes et les difficultés. L’Assemblée nationale, selon les députés, doit absolument pouvoir se prononcer sur un sujet d’une telle gravité. L’avenir de notre souveraineté alimentaire est en jeu, et la Commission européenne semble s’obstiner à l’ignorer.