
Le programme européen Copernicus vient de jeter une lumière crue sur une réalité alarmante : l’août 2025 s’est classé comme le troisième mois d’août le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale, juste derrière les records désastreux de 2023 et 2024. Une situation qui devrait glacer le sang de quiconque se soucie de l’avenir de notre planète.
Avec une température moyenne à la surface des terres et des océans supérieure de 1,29°C à celle de l’ère préindustrielle, nous sommes dangereusement proches de points de non-retour. L’Europe de l’Ouest et l’Asie ont été particulièrement frappées par des vagues de chaleur et des incendies dévastateurs. Samantha Burgess, de Copernicus, a clairement souligné que ces événements ne sont pas de simples incidents isolés, mais des signes avant-coureurs d’une crise climatique grandissante, exigeant une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre et une adaptation urgente à des phénomènes extrêmes de plus en plus fréquents et intenses.
En Europe, le sud-ouest a suffert sa troisième vague de chaleur estivale, entraînant des incendies de forêt d’une ampleur inédite. L’Espagne a connu une vague de chaleur de 16 jours, coûtant la vie à plus de 1100 personnes. En France, des villes comme Bordeaux, Bergerac et Angoulême ont pulvérisé leurs records absolus de température. Pendant ce temps, l’agriculture européenne est en première ligne, avec des pertes annuelles moyennes s’élevant à 28,3 milliards d’euros dues aux conditions météorologiques extrêmes, et des prévisions alarmantes d’augmentation de 42% à 66% d’ici le milieu du siècle.
Mais l’Europe n’est pas seule dans ce brasier. Des températures anormalement élevées ont également ravagé la Sibérie, certaines parties de l’Antarctique, la Chine, la péninsule coréenne, le Japon et le Moyen-Orient. L’hémisphère Nord a enregistré le réchauffement le plus intense par rapport à l’ère préindustrielle, avec des anomalies particulièrement frappantes en Asie. Le mois de juillet 2023 reste le plus chaud jamais mesuré, mais la tendance est implacable : chaque année apporte son lot de records brisés, renforçant l’urgence d’agir face à une catastrophe qui s’accélère à une vitesse effrayante.