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La France se prépare à une nouvelle campagne de vaccination grippe-Covid dans un climat d'incertitude et de désintérêt, alors que la menace virale persiste et que le système de santé montre déjà des signes de faiblesse.

L’automne approche et avec lui, son lot de virus, annonçant une nouvelle campagne de vaccination conjointe contre la grippe et le Covid-19. Prévue pour le 14 octobre, cette initiative pourrait même être avancée début octobre si une résurgence du SARS-CoV-2 est détectée. Une preuve que la situation est loin d’être sous contrôle, et que les autorités naviguent à vue face à une menace persistante.

Pour la quatrième année consécutive, la campagne anti-Covid ciblera les personnes âgées de plus de 65 ans, les individus atteints de comorbidités, les immunodéprimés et les femmes enceintes. La population générale est désormais laissée pour compte, comme si le danger avait mystérieusement disparu pour les autres. Le vaccin Pfizer/BioNTech, adapté au variant JN.1, sera de la partie, mais attention, il ne s’agit pas d’un vaccin combiné. Il faudra donc subir deux injections, une véritable corvée pour une population déjà lassée.

Alors que la grippe a mis à genoux le système de santé en 2024-2025, provoquant près de 29 000 hospitalisations et causant en moyenne 9 000 décès par an, la couverture vaccinale reste désespérément insuffisante, avec seulement 54% des plus de 65 ans protégés. Pendant ce temps, le Covid-19 ne lâche rien. Après des pics de contamination en juillet et septembre 2024, les urgences franciliennes et nordistes ont de nouveau vu leurs effectifs augmenter début septembre. Le scénario catastrophe d’un hiver sous le joug de deux épidémies majeures semble inévitable, et les mesures prises apparaissent bien dérisoires face à l’ampleur du défi.