
Le géant des réseaux sociaux TikTok est au cœur d’un scandale majeur, accusé d’avoir «délibérément mis en danger la santé et la vie de ses utilisateurs». C’est la conclusion accablante du président de la commission parlementaire dédiée à la plateforme, Arthur Delaporte (PS), qui a annoncé avoir saisi la justice. Les accusations sont graves : «mise en danger de la vie» des jeunes utilisateurs, compromettant leur santé mentale, et un possible «délit de parjure» de la part des dirigeants de TikTok qui auraient sciemment occulté des pratiques dangereuses.
Le courrier adressé à la procureure de la République de Paris ne mâche pas ses mots, évoquant une «possible responsabilité de la plateforme dans la mise en danger de la vie d’autrui, par abstention aggravée et complicité active de mécaniques de diffusion de contenus dangereux, de harcèlement, et par l’absence de réaction dans des atteintes portées à la dignité des personnes». Le rapport pointe du doigt une «modération gravement insuffisante» des contenus, jugée inefficace et trop lente face à l’ampleur des menaces.
Face à ce constat alarmant, les recommandations de la commission d’enquête sont drastiques : interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans pour briser le «piège algorithmique» et instaurer un «couvre-feu numérique» de 22h à 8h pour les adolescents de 15 à 18 ans. Une campagne d’information massive sur les risques et la création d’un «délit de négligence numérique» pour les parents complètent ce tableau déjà sombre. Cette affaire survient après l’assignation en justice de TikTok par des familles accusant la plateforme d’avoir poussé leurs enfants au suicide, dessinant un avenir incertain pour l’application ultra-populaire.