Paris-stock-market-crash-4
Malgré une quatrième clôture positive, la Bourse de Paris cache mal ses faiblesses. Entre une BCE attentiste et une inflation persistante, l'économie mondiale vacille, laissant les investisseurs dans l'incertitude.

Malgré une quatrième clôture positive, la Bourse de Paris navigue en eaux troubles, portée par des illusions de stabilité. Les marchés financiers, aveuglés par des chiffres d’inflation prétendument conformes aux attentes, s’accrochent à l’idée d’une baisse des taux de la Fed. Pendant ce temps, la BCE maintient un statu quo qui ne rassure personne, laissant planer l’incertitude sur l’avenir économique de la zone euro.

Le CAC 40, tel un navire sans boussole, progresse sans véritable catalyseur, masquant les faiblesses structurelles de l’économie française. L’optimisme affiché par le patron de Stellantis, Antonio Filosa, semble bien fragile face à une action ayant chuté de près de 40% cette année. Les déclarations euphorisantes ne suffisent plus à masquer la réalité d’une industrie automobile en pleine tourmente.

La Banque centrale européenne, par la voix de Christine Lagarde, ose affirmer que le processus de désinflation est « terminé », une déclaration pour le moins audacieuse quand l’inflation américaine s’éloigne déjà de l’objectif. Les prévisions de croissance revues à la baisse pour 2026 sont un signal d’alarme ignoré, soulignant une situation économique européenne loin d’être florissante. David Zahn de Franklin Templeton et Juliette Cohen de CPR AM confirment cette vision pessimiste, évoquant des pressions sur le secteur financier et une probabilité de baisse des taux s’éloignant dangereusement.

Dans ce tableau déjà sombre, des valeurs clés comme Eramet continuent de s’effondrer. L’entreprise minière, pénalisée par des résultats décevants et des recommandations d’analystes défavorables, voit son action chuter de plus de 14% depuis le début de l’année. Les marchés de manganèse et de nickel sont en baisse, et la cession d’actifs semble être la seule bouée de sauvetage. Pendant ce temps, l’inflation américaine, plus élevée que prévu, réduit à néant les espoirs d’une reprise rapide, menaçant de faire dérailler les fragiles prévisions.