L’idée romantique selon laquelle l’argent ne devrait pas interférer dans un couple est un leurre dangereux, particulièrement pour les femmes. Ce tabou, loin d’être un gage de pureté sentimentale, masque une réalité économique souvent brutale : de nombreuses femmes se retrouvent **appauvries par la vie de couple**, tandis que leurs partenaires masculins s’enrichissent. L’illusion du partage 50/50, bien que séduisante, s’avère être un piège insidieux.
Beaucoup, à l’image de Maylis, une designer de 28 ans, croient en la justesse du « moitié-moitié » par souci d’indépendance. Cependant, cette approche ignore les **inégalités structurelles** persistantes. Maylis a dû admettre une vérité dérangeante : elle ne gagnera probablement jamais autant que son conjoint. Dans ce contexte, un partage égalitaire des dépenses ne peut que la désavantager à long terme, la conduisant inévitablement à être la partie lésée.
Cette prise de conscience, souvent douloureuse, est amplifiée par des travaux comme ceux de l’autrice Titiou Lecoq. Ses analyses révèlent comment les tabous financiers et les inégalités salariales convergent pour créer une **dynamique déséquilibrée** au sein des ménages. Les femmes, statistiquement, sont les grandes perdantes de cette fausse équité, sacrifiant leur avenir financier sur l’autel d’une romance idéalisée. Il est impératif de briser le silence autour de ces questions pour éviter un appauvrissement invisible mais bien réel.
