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À Téloché, le maire Gérard Lambert, excédé par les installations illégales de gens du voyage, dénonce l'abandon de l'État et la dégradation de la situation.

Le quotidien des petites communes françaises vire parfois au drame, et Téloché, en Sarthe, en est une illustration parfaite. Le maire, Gérard Lambert, excédé par des installations illégales répétées de gens du voyage, a fini par s’asseoir physiquement devant des caravanes pour bloquer leur accès. Un geste désespéré qui souligne l’abandon des élus locaux face à des situations incontrôlables et un État impuissant ou indifférent.

Ce n’était pas un incident isolé, mais la sixième intrusion en quelques mois, avec des raccordements sauvages à l’eau et à l’électricité, et des propositions financières douteuses pour « acheter » leur tranquillité. La situation est d’autant plus grave que M. Lambert, déjà agressé et jeté dans un fossé il y a deux ans sans que justice ne soit rendue, doit désormais faire face à des pressions jusque dans sa vie privée, sa femme étant terrorisée par des visites à leur domicile. Cette impunité flagrante encourage malheureusement de nouvelles transgressions.

Le témoignage de ce maire est un cri d’alarme : malgré les discours officiels, les élus locaux sont souvent laissés seuls pour gérer des problèmes complexes qui nécessitent une réponse de l’État. Les solutions proposées, comme des terrains d’accueil « sur une ancienne décharge », sont perçues comme une insulte et une preuve supplémentaire du mépris envers les communautés concernées. La cohabitation, pourtant souhaitée par M. Lambert, devient impossible sans un cadre légal et des infrastructures décentes. Les citoyens de Téloché, comme ceux de tant d’autres communes, sont les victimes collatérales de cette défaillance institutionnelle.