
La menace d’une nouvelle paralysie du trafic aérien plane sur la France. Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), pourtant majoritaire, a stratégiquement repoussé son mouvement du 18 septembre, une journée de mobilisation nationale. La raison ? L’instabilité gouvernementale actuelle, qui, selon Guillaume Sintes du SNCTA, rend toute négociation ministériale impossible.
Cette décision n’est qu’un sursis précaire. Loin d’abandonner ses revendications, le SNCTA a d’ores et déjà déposé un préavis pour une grève de grande ampleur du 7 au 9 octobre. Une tactique qui, si elle évite un affrontement immédiat, promet une confrontation d’autant plus dure dans quelques semaines. L’histoire récente est éloquente : en décembre 2024, des aéroports comme Montpellier et Perpignan avaient été mis à l’arrêt, et les mobilisations précédentes, sans le SNCTA, avaient déjà entraîné l’annulation de près de 3 000 vols, plongeant des centaines de milliers de voyageurs dans le désarroi.
Le report n’est donc pas une annulation, mais une préparation. Les usagers du transport aérien doivent se préparer au pire. Les revendications profondes des contrôleurs aériens, ignorées ou mal gérées par les autorités, risquent de transformer l’automne en un véritable cauchemar pour le voyage aérien en France et en Europe. Cette valse des grèves révèle une fois de plus la fragilité d’un système où la moindre discorde syndicale peut gripper l’intégralité d’un secteur vital.