
Alors que la Fête de l’Humanité bat son plein à Brétigny-sur-Orge du 12 au 14 septembre 2025, la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre plonge la scène politique française dans une incertitude inquiétante. L’événement, censé célébrer des valeurs de solidarité, se déroule dans un climat de méfiance et de confrontation politique, marqué par les menaces de motion de censure.
La France insoumise et le Parti communiste sont déjà sur le pied de guerre, n’hésitant pas à brandir la menace d’une motion de censure si Sébastien Lecornu ne sollicite pas la confiance de l’Assemblée nationale. Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a qualifié cette nomination de « provocation », soulignant que Lecornu a été membre de tous les gouvernements Macron depuis 2017. Cette position radicale met en lumière une fracture politique grandissante et une volonté claire de ne faire aucune concession.
De son côté, le Parti socialiste adopte une posture plus ambiguë. Si Olivier Faure, premier secrétaire du PS, refuse de participer au gouvernement, il n’exclut pas le dialogue avec le nouveau Premier ministre. Cependant, il pose des conditions strictes pour éviter une motion de censure, exigeant notamment un changement de cap politique, notamment sur la taxation des grandes fortunes. Cette approche prudente mais ferme révèle une tentative de négociation dans un contexte de forte tension sociale et politique, exacerbée par le mouvement « Bloquons tout ».
En somme, la nomination de Sébastien Lecornu, loin d’apaiser le jeu politique, semble au contraire le crisper davantage. La Fête de l’Humanité, traditionnellement un carrefour de débats et d’échanges, se transforme cette année en un baromètre des tensions post-nomination, où chaque parti politique ajuste sa stratégie face à un gouvernement dont la légitimité est déjà contestée par une partie significative de l’opposition. Le spectre d’une motion de censure plane dangereusement sur ce nouveau mandat, promettant des semaines de bras de fer à l’Assemblée nationale.