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Le gouvernement grec de Kyriakos Mitsotakis veut autoriser jusqu'à 13 heures de travail par jour. Une réforme controversée qui indigne syndicats et opposition. Une régression sociale alarmante.

La Grèce, sous la houlette de Kyriakos Mitsotakis, s’apprête à franchir une nouvelle étape inquiétante dans la précarisation de ses travailleurs. Après l’instauration controversée de la semaine de six jours en 2024, une nouvelle proposition de loi choc menace désormais d’autoriser les employés à travailler jusqu’à treize heures par jour. Cette mesure, loin d’améliorer les conditions de vie, semble destinée à pousser les citoyens grecs à la limite de l’épuisement, le tout sous le prétexte fallacieux d’une « charge de travail exceptionnelle » ou d’un fonctionnement continu des entreprises.

Actuellement, les longues journées de travail de treize heures étaient limitées aux personnes cumulant plusieurs emplois, tandis que la norme restait à huit heures, avec une flexibilité de deux heures supplémentaires. Cette nouvelle initiative du gouvernement conservateur de Mitsotakis, qui doit être votée sans délai après une consultation publique, soulève une vague d’indignation parmi les syndicats et l’opposition de gauche, craignant une régression sociale sans précédent.

La rue s’est déjà levée contre cette dérive. Apostolis Stergiopoulos, enseignant, a rejoint des centaines de manifestants devant le Parlement à Athènes. Son constat est amer : « Avec les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, nous devrions travailler moins d’heures et profiter de notre famille et de nos amis. Au lieu de cela, je vois des enfants tous les jours en classe qui sont tristes, qui ne voient pas leurs parents car ils enchaînent les petits boulots pour survivre. » Cette déclaration met en lumière la réalité brutale d’une société où les familles sont sacrifiées sur l’autel d’une productivité à tout prix, laissant présager un avenir sombre pour la qualité de vie en Grèce.