
L’Autorité des marchés financiers (AMF) a lancé une alerte retentissante, réclamant la suspension immédiate de la négociation de l’action du groupe technologique Mexedia. Les motifs ? Des indices accablants de « manipulation de cours » orchestrée par une technique frauduleuse bien connue, le « pump and dump », ou « faire gonfler et larguer ».
Cette pratique dévastatrice a semé la panique parmi les investisseurs, révélant la vulnérabilité du marché. L’AMF a mis en lumière une série d’opérations suspectes, qualifiées de « bouilloire », qui ont permis à des escrocs de gonfler artificiellement le prix de l’action avant de s’en débarrasser, laissant les petits porteurs face à des pertes colossales. Mexedia, une entreprise italienne cotée sur Euronext Growth Paris, reste étrangement silencieuse face à ces allégations, alimentant les doutes sur son rôle dans ce scandale.
Le scénario est désormais tristement familier : des investisseurs démarchés, des promesses de gains rapides et une pression d’achat orchestrée. Ce qui est souvent omis, c’est que les promoteurs de ces titres détiennent eux-mêmes des volumes importants d’actions, qu’ils revendent discrètement, encaissant d’énormes profits au détriment des acheteurs. Dès que la vente est finalisée et que l’illusion de la pression acheteuse s’évanouit, le cours s’effondre sans crier gare, infligeant des préjudices financiers irréversibles.
La saga Mexedia est un cas d’école : de 6,65 euros en juillet, l’action a grimpé jusqu’à un sommet extravagant de 84 euros en août, avant de plonger à 43 euros. Une envolée fulgurante suivie d’une chute brutale, typique des manipulations. Cette affaire souligne l’urgence d’une vigilance accrue et des régulations plus strictes pour protéger les investisseurs des prédateurs des marchés financiers.