
Le département de la Meuse est en proie à une inquiétude grandissante face à la menace d’un concert néonazi. Le préfet Xavier Delarue a lancé un appel désespéré aux maires, alors que des informations alarmantes, relayées par Mediapart et confirmées par la police, indiquent qu’un événement à caractère néonazi pourrait se tenir les 20 et 21 septembre 2025 dans le Grand Est, ciblant potentiellement la Meuse. Cette perspective représente une menace grave pour l’ordre public et une attaque directe contre les valeurs fondamentales de la République.
Face à cette situation critique, un arrêté préfectoral a été émis, interdisant formellement un tel rassemblement sur l’ensemble du département. Pour contrer toute tentative d’organisation, une surveillance accrue et des contrôles renforcés sont mis en place. Le préfet a également exhorté les gestionnaires de salles à la plus grande vigilance, craignant que les organisateurs ne tentent de contourner l’interdiction sous de faux prétextes, tels que des anniversaires ou des fêtes privées.
L’attention se porte particulièrement sur Combres-sous-les-Côtes, un petit village identifié par Mediapart comme le « quartier général » du groupuscule néonazi des Hammerskins, installé dans un hangar agricole surnommé la « Taverne de Thor ». Ce lieu a déjà été le théâtre d’un rassemblement de 300 néonazis en juin 2024 pour un tournoi de MMA, où des drapeaux et des sigles nazis illégaux étaient exhibés sans vergogne. Le conseil départemental avait alors demandé la dissolution des Hammerskins, déjà interdits en Allemagne depuis 2023.
Le festival, baptisé « Black Metal Blitzkrieg », est censé accueillir plusieurs centaines de spectateurs pour six groupes néonazis européens. Sa localisation, tenue secrète, est néanmoins annoncée « à proximité de Verdun (Meuse) et de la frontière avec le Luxembourg », laissant planer une ombre sur une région déjà marquée par l’histoire. Une situation qui témoigne de la montée dangereuse de l’extrémisme sur notre territoire.