Malgré des prévisions légèrement revues à la hausse pour cette année, l’économie française s’apprête à traverser une période d’incertitude et de stagnation. La Banque de France a beau anticiper une croissance de 0,7 % en 2025, cette amélioration trompeuse ne masque que partiellement les problèmes structurels et les dangers à venir. Les chiffres pour 2026 et 2027 sont déjà en baisse, signalant un avenir bien moins rose.
L’institution met en garde : un budget aux ambitions réduites ne fera qu’aggraver la situation. L’incertitude fiscale prolongée est un poison pour les ménages et les entreprises, les poussant à une attentisme qui freine toute dynamique économique. Cette alerte intervient dans un contexte politique tendu, où le gouvernement semble incapable de trouver un compromis sur un budget solide pour 2026. Les économies visées sont déjà réduites de moitié, et les concessions sur les impôts des hauts patrimoines pourraient ne pas suffire à juguler le désastre.
La consommation des ménages, moteur essentiel, reste désespérément en retrait. Après un creux préoccupant en 2025, elle devrait rester freinée par les incertitudes budgétaires au début de 2026. L’inflation, bien que contenue, et le chômage, qui devrait atteindre son pic en 2026 à 7,6 %, ajoutent à l’ambiance morose. L’épargne des Français, à un taux record de 18,9 %, témoigne d’une prudence forcée, loin d’un dynamisme économique.
En somme, la France se trouve dans une situation paradoxale : le moral est au plus bas, et la croissance peine à décoller véritablement. Les ajustements à la baisse des prévisions, fondés sur des hypothèses internationales défavorables et une demande externe affaiblie, confirment une fragilité inquiétante. Le pays est à la merci de décisions politiques et économiques incertaines, laissant craindre une période prolongée de difficultés et de déceptions.
