L’ancien fleuron du CAC 40, Teleperformance, désormais rebaptisé « TP », subit un véritable **cataclysme boursier** et se voit éjecté de l’indice phare de la Bourse de Paris. Cinq ans seulement après une entrée triomphale en juin 2020, saluée comme la reconnaissance d’un succès historique, l’entreprise est plongée dans une crise profonde. Cette déchéance est le résultat d’une incapacité flagrante à rassurer les investisseurs face à la **menace existentielle de l’intelligence artificielle** sur son modèle économique.
Le leader mondial des centres d’appels, qui emploie près de 500 000 salariés à travers le monde, a vu son action chuter de manière vertigineuse, perdant 23,46% sur l’année et une partie importante de sa valorisation boursière . La chute de Teleperformance a été particulièrement brutale, avec des baisses de 17% et même 22,17% en une seule séance, faisant craindre le pire aux actionnaires . Face à l’ascension fulgurante des chatbots et autres assistants virtuels dopés à l’IA, le rôle traditionnel des téléconseillers est sérieusement remis en question, menaçant jusqu’à 30% des postes dans le secteur .
Malgré des investissements massifs, près de 600 millions d’euros, dans l’IA et un plan stratégique de transformation, les doutes persistent. Les prévisions de croissance revues à la baisse et la perte d’un contrat majeur dans la gestion des demandes de visa ont accentué la défiance. La Bourse a sanctionné sévèrement les objectifs jugés trop timides, confirmant que le groupe peine à convaincre de sa capacité à pivoter. L’intégration des acquisitions récentes, telles que Senture et Majorel, s’avère complexe et génère des incertitudes, tandis que les critiques sur les conditions de travail et certaines missions sensibles ternissent l’image de l’entreprise . Cet effondrement n’est pas seulement une perte de prestige ; il réduit la visibilité internationale et prive Teleperformance d’une partie des investissements passifs, signalant un profond déficit de confiance du marché .
