
Malgré les apparences d’une embellie, les Bourses mondiales affichent une hausse précaire, dopée par l’anticipation d’une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). Le CAC 40 a clôturé aux portes des 7 900 points, ignorant superbement la récente dégradation de la note souveraine de la France par Fitch. Une façade de stabilité qui pourrait bien s’effondrer.
La Fed, sous la pression, s’apprête à abaisser ses taux directeurs, une décision qui, si elle est présentée comme un stimulant, masque en réalité une inquiétude profonde pour l’économie. Cette manœuvre, une première depuis décembre 2024, est censée rassurer les marchés, mais ne fait que prolonger l’illusion d’une croissance. Les entreprises pourront certes se financer à moindre coût, mais à quel prix pour la stabilité à long terme ?
Pendant ce temps, le rendement du 10 ans américain se détend, flirtant avec les 4%, tandis que son homologue français, l’OAT, stagne autour des 3,50%. Une détente apparente qui cache la fragilité des économies face à l’incertitude géopolitique et aux tensions inflationnistes persistantes. La liste des indices mondiaux montre une hausse quasi généralisée, à l’exception notable du FTSE 100, seul à montrer des signes de réalisme face à la débandade.
Dans ce tableau trompeur, certaines valeurs tirent leur épingle du jeu, comme Eutelsat, portée par des rumeurs de partenariat dans un secteur spatial en pleine effervescence, mais la chute d’Edenred, déjà fragilisé par l’annonce d’une possible nouvelle taxe sur les avantages aux salariés, révèle la vulnérabilité intrinsèque du marché. Son concurrent Pluxee suit la même trajectoire descendante. Une preuve éclatante que les fondations de cette prétendue prospérité sont plus que jamais fragiles et prêtes à céder.