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Le Népal est au bord du gouffre : la jeunesse, révoltée par la censure et la corruption, affronte un gouvernement dépassé. Les manifestations violentes et l'incendie du parlement témoignent d'une crise sans précédent.

Le Népal est plongé dans un chaos social sans précédent, alors que la jeunesse, désespérée et révoltée, affronte un gouvernement accusé de censure et de corruption. Les plateformes numériques, autrefois symboles de liberté, sont devenues le théâtre d’un bras de fer impitoyable. La décision du gouvernement d’interdire l’accès à 26 réseaux sociaux, dont Facebook et YouTube, a allumé la mèche d’une colère déjà latente. Cette mesure draconienne, perçue comme une atteinte flagrante à la liberté d’expression, a provoqué une onde de choc dans tout le pays.

La « Génération Z » du Népal, confrontée à un taux de chômage des jeunes alarmant de 20%, ne supporte plus l’étalage indécent du luxe par les « népo-kids », ces enfants de politiciens qui paradent en ligne. Cette ostentation, perçue comme une insulte, alimente les accusations de corruption généralisée et de népotisme au sein d’une élite politique déconnectée des réalités. Les jeunes, écrasés par un avenir incertain, sont poussés à bout par l’injustice sociale et le manque d’opportunités.

Les manifestations massives des 8 et 9 septembre, menées par cette jeunesse exaspérée, ont culminé dans des scènes de violence inouïes, dont l’incendie du parlement. Cet acte désespéré témoigne de l’ampleur de la crise politique et du rejet profond des institutions. Si les réseaux sociaux furent par le passé des outils majeurs de contestation, l’usage a migré, notamment vers Discord, où la « GenZ » s’organise et s’exprime. Le régime népalais, déjà fragilisé, se trouve désormais face à une révolte populaire dont l’issue reste incertaine, mais dont les conséquences pourraient être dévastatrices pour la stabilité du pays.