
Un réfugié soudanais de 30 ans, armé d’un sabre, a été mortellement abattu par la police près d’une école dans le Var, un événement qui soulève de sérieuses questions sur les défaillances du système. L’homme, bénéficiaire de la protection subsidiaire en France depuis une décennie, un statut lié à la situation de son pays d’origine plutôt qu’à des menaces personnelles, avait déjà un lourd passé judiciaire. Il avait été condamné à deux reprises pour port d’armes prohibé, la dernière sentence lui interdisant de détenir ou porter une arme pendant cinq ans. Des condamnations visiblement ignorées, puisque l’individu arpentait les rues avec une machette.
Jeudi après-midi, cet homme, sans domicile fixe, a été repéré, menaçant, aux abords d’établissements scolaires de la Cité-Berthe. Des témoins rapportent qu’il aurait même giflé plusieurs enfants qui lui jetaient des pierres. Face à cette escalade de violence, les forces de l’ordre ont été contraintes d’intervenir. Après une tentative de neutralisation au Taser, les policiers ont ouvert le feu, blessant mortellement le réfugié qui est décédé une heure plus tard à l’hôpital. La situation révèle une incapacité flagrante à gérer des individus dangereux, malgré des antécédents connus, mettant en lumière des lacunes alarmantes dans le suivi des personnes bénéficiant d’un statut particulier.
Deux enquêtes ont été ouvertes. L’une, pour « violences avec arme », cible l’homme abattu, bien que l’on peine à identifier des victimes autres que les policiers. L’autre, confiée à l’IGPN, examinera les circonstances de l’usage des armes à feu par les fonctionnaires. Cet incident tragique expose les limites d’un système qui échoue à protéger la population face à des individus au comportement précaire et violent, et soulève des interrogations sur la pertinence des mesures préventives et du suivi des personnes sous protection subsidiaire.