La France, jadis pilier de l’Union européenne, semble s’enfoncer dans un chaos politique alarmant, semant l’inquiétude jusqu’à Bruxelles. Depuis la montée en puissance du Rassemblement National et la dissolution manquée d’Emmanuel Macron, l’Hexagone est perçu comme un facteur de risque majeur. La nomination de Sébastien Lecornu, troisième Premier ministre en un an, ne fait qu’accentuer ce sentiment de déroute.
Les analystes bruxellois ne cachent plus leur consternation. Valérie Hayer, eurodéputée macroniste, a elle-même avoué son « inquiétude sur la situation politique en France », un aveu qui en dit long sur la gravité de la crise. Si d’autres pays européens flirtent avec l’extrême droite, la France occupe une place singulière. Deuxième économie de l’UE, puissance nucléaire, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, son instabilité est une menace directe pour la cohésion européenne.
Dans un contexte international déjà tendu – guerre aux frontières, retour de Donald Trump, économie vacillante – l’Europe a désespérément besoin d’une France forte et stable. Or, c’est tout l’inverse qui se produit. Nicola Procaccini, eurodéputé proche de Giorgia Meloni, a résumé la situation avec une brutalité rare : « L’instabilité politique en France est un problème pour l’Europe. Quatre gouvernements en moins de deux ans, c’est trop. » Un constat accablant qui souligne l’ampleur du désastre et l’isolement croissant d’une nation en pleine déliquescence politique.
