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Le ministre démissionnaire François Rebsamen tire la sonnette d'alarme sur l'état des finances publiques, dénonçant l'inertie gouvernementale et appelant à une taxation des hauts revenus pour éviter la catastrophe.

La France est au bord du gouffre financier, et l’aveuglement politique persiste. Alors que le gouvernement Bayrou s’effondrait sous le poids d’une dette colossale, François Rebsamen, le ministre démissionnaire, lance un cri d’alarme : il faut un « budget de justice fiscale et sociale ». Mais ses appels semblent tomber dans l’oreille d’une classe politique incapable de réagir.

Rebsamen dénonce sans détour une technocratie parisienne déconnectée qui ignore la réalité de la province, coûtant à l’État des milliards en normes superflues. L’excès de bureaucratie serait responsable d’une hémorragie financière sans précédent, mais personne ne semble vouloir stopper l’hémorragie. La dette ? Un fardeau que l’on préfère repousser, avec des objectifs de déficit irréalistes. Repousser l’échéance de 2029 à 2032 n’est qu’un pansement sur une jambe de bois, alors que le pays s’enfonce inexorablement.

Pourtant, des solutions existent, mais elles se heurtent à la frilosité politique. Rebsamen lui-même critique la « taxe Zucman », totem de la gauche, la jugeant potentiellement destructrice pour les startups. Cependant, il est invraisemblable, selon lui, que les plus hauts revenus et les grandes entreprises ne contribuent pas davantage à l’effort national. Élargir l’impôt sur la fortune immobilière serait un pas vers la restauration d’une confiance et d’une solidarité nationale en lambeaux, mais cela reste une proposition parmi tant d’autres qui risquent de rester lettre morte.

Le comble de cette inertie politique est révélé par le ministre lui-même : non consulté sur le « grand acte de décentralisation », il déplore le manque de considération et l’absence de dialogue. Un symptôme flagrant du chaos qui règne au sommet de l’État, où les bonnes volontés sont ignorées et les réformes cruciales menées dans l’opacité. L’avenir s’annonce sombre pour les finances publiques, alors que les avertissements sont balayés d’un revers de main.