
Marine Le Pen a de nouveau frappé fort, ciblant la très controversée taxe Zucman, qu’elle qualifie de « mesure floue » et de véritable diversion face aux problèmes cruciaux du pays. Selon la leader du Rassemblement National, cette proposition, qui enflamme les débats budgétaires, ne fait que masquer l’incapacité du gouvernement à juguler une crise budgétaire qui s’aggrave de jour en jour. Le Premier ministre Sébastien Lecornu, empêtré dans des négociations stériles, est directement accusé de mener une politique « nocive pour le pays ».
La taxe Zucman, soutenue avec ferveur par la gauche, vise à ponctionner 2% des patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, affectant environ 1800 foyers fiscaux. Si ses partisans prévoient des recettes mirobolantes de 20 milliards d’euros, d’autres experts, plus réalistes, n’en attendent pas plus de 5 milliards. Une discorde qui souligne l’incertitude entourant cette mesure et les risques potentiels qu’elle représente pour l’outil professionnel.
« Tout le débat se concentre sur cette mesure floue, et on ne parle plus de l’essentiel », s’insurge Marine Le Pen. Pour elle, les véritables leviers d’action résident dans des économies drastiques : réduction de l’immigration, diminution de la contribution à l’Union Européenne, lutte implacable contre la fraude et coupe franche dans le train de vie de l’État. Des pistes concrètes, selon le RN, bien loin des artifices fiscaux.
En lieu et place de cette taxe Zucman jugée inefficace, le parti réitère sa proposition d’un impôt sur la fortune financière. Calqué sur l’ancien ISF, il en exclurait la résidence principale et les biens professionnels, contrairement à la taxe Zucman, qui poserait de « énormes problèmes » à ce sujet. De plus, 75% des parts détenues dans les PME et ETI seraient exonérées afin d’encourager l’investissement. Avec des recettes estimées à 3 milliards d’euros, cet impôt servirait à financer une mesure en faveur des familles, accordant la part fiscale pleine dès le deuxième enfant. Une vision qui tranche radicalement avec l’approche actuelle, et qui, selon le RN, permettrait de restaurer enfin une véritable justice fiscale.