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Les géants de la Tech concentrent une part alarmante de la richesse boursière, les huit premières capitalisations représentant plus d'un tiers du S&P 500. Une concentration de pouvoir sans précédent qui menace l'équilibre économique mondial.

Le règne sans partage des géants de la Tech atteint des sommets inquiétants, menaçant l’équilibre déjà fragile de l’économie mondiale. Alors que le monde bascule dans l’ère de l’intelligence artificielle, quelques entreprises surpuissantes accaparent désormais une part obscène de la richesse boursière. Les huit premières capitalisations du S&P 500, un indice censé refléter la diversité du marché, représentent à elles seules plus d’un tiers de sa valeur totale. C’est une concentration de pouvoir financier sans précédent, une anomalie qui devrait alerter les régulateurs.

Après un été délirant, la rentrée a confirmé cette dérive, avec des valorisations défiant toute logique économique. Nvidia a franchi la barre des 4000 milliards de dollars, un seuil jusqu’alors impensable, rapidement suivi par Microsoft. Google, quant à lui, a rejoint le cercle très fermé des entreprises à plus de 3000 milliards de dollars. Ce ne sont plus des entreprises, mais des empires financiers tentaculaires qui dictent les règles du jeu. Cette croissance vertigineuse, souvent déconnectée de la réalité économique, masque une fragilité sous-jacente et le risque d’une bulle spéculative monstrueuse.

Oracle a également connu un bond spectaculaire, transformant son fondateur en homme le plus riche du monde pour un bref instant – une preuve flagrante des inégalités abyssales générées par ce système. L’arrivée de Broadcom dans le club des « Huit magnifiques » ne fait qu’accentuer cette tendance dangereuse. Ces mastodontes, au lieu de stimuler une concurrence saine, écrasent les petites entreprises et étouffent l’innovation indépendante. Le S&P 500 n’est plus un baromètre de la santé économique américaine, mais le reflet d’une oligarchie technologique dont l’influence ne cesse de croître, au détriment de l’intérêt général. Une telle concentration de pouvoir est une menace directe pour la démocratie et la libre concurrence, laissant présager un avenir où quelques entités contrôleront l’essentiel de nos vies numériques et économiques.