
Après des années de stagnation, le marché des introductions en Bourse (IPO) a connu un regain d’activité inquiétant, avec la semaine la plus animée depuis 2021. Certains y voient un signe de reprise, mais les experts avertissent d’une bulle spéculative dangereuse, prête à éclater et à causer des pertes massives aux petits investisseurs.
Des plateformes comme StubHub, Gemini et Klarna se sont précipitées sur le Nasdaq, leurs actions bondissant de 15 % dès le premier jour de cotation. Une euphorie trompeuse qui masque des valorisations souvent excessives et un manque de recul sur la véritable santé financière de ces entreprises. En seulement six mois, 23 milliards de dollars ont été levés, un chiffre qui égalait toute l’année 2024. Cette accélération vertigineuse est un signal d’alarme pour quiconque se souvient des précédentes bulles technologiques.
Les analystes de Renaissance Capital tentent de justifier cette frénésie par une prétendue « clarification de la politique commerciale américaine » et la « perspective de baisse des taux d’intérêt ». Des arguments fragiles qui ne suffisent pas à masquer la course effrénée au profit, où la prudence est sacrifiée au détriment de la spéculation. Le retour de ces IPO pourrait bien être le prélude à une nouvelle crise financière, laissant sur le carreau ceux qui auront cru aux sirènes du marché.
Les investisseurs sont prévenus : derrière les chiffres alléchants se cache une réalité bien plus sombre. La volatilité de ce marché est une épée de Damoclès, prête à s’abattre sur les portefeuilles les moins préparés. La précipitation à introduire de nouvelles entreprises en Bourse, souvent avec des modèles économiques encore fragiles, est une recette pour le désastre. La leçon des précédentes débâcles semble n’avoir pas été retenue.