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Le télétravail se transforme en cauchemar avec l'explosion des logiciels de surveillance numérique, menaçant gravement la vie privée des employés. Une dérive qualifiée de « fasciste » par certains, étouffant confiance et productivité.

L’ère du télétravail, censée offrir flexibilité et autonomie, bascule dans un cauchemar de surveillance numérique. Alors que des millions d’Américains ont été contraints de travailler à distance, une industrie florissante de logiciels espions s’est développée, transformant chaque foyer en une extension de l’usine, sous l’œil impitoyable de l’intelligence artificielle. Des dirigeants d’entreprise, à l’instar de Jonathan Schoenberg, dénoncent une dérive « fasciste » qui anéantit la confiance et la dignité des employés.

Des entreprises comme ActivTrak, Teramind ou Time Doctor proposent des outils intrusifs, capables de surveiller les e-mails, les sites visités, l’activité de la souris, et même de prendre des photos ou des vidéos régulières de l’employé. Cette intrusion généralisée dans la vie privée, camouflée sous le prétexte de l’optimisation de la productivité, révèle une mentalité managériale digne d’une autre époque, où la performance est mesurée par l’assiduité devant l’écran plutôt que par les résultats concrets.

Cette obsession du contrôle, non seulement déshumanisante, s’avère également contre-productive. Comme le souligne Schoenberg, une absence justifiée pour une réunion client peut être interprétée comme du « temps perdu » par ces algorithmes impitoyables, pénalisant ainsi l’initiative et la prise de responsabilités. Le rêve du télétravail s’écroule, laissant place à une réalité amère où la confiance est remplacée par la suspicion et l’innovation étouffée par une surveillance constante. Les employés sont désormais des numéros, traqués et analysés par des machines, réduisant leur liberté à néant.