
Malgré un salaire de 2 600 euros net par mois pour seulement vingt-cinq heures hebdomadaires, le tableau idyllique de Julie Jup s’effondre. Après seulement une année d’exercice, cette professionnelle de santé, pourtant parmi les mieux rémunérées de son secteur, est à bout. Sa décision de démissionner fin septembre révèle une crise profonde, soulignant les failles d’un système qui broie même les carrières les plus prometteuses.
Le constat est amer : huit années d’études pour se retrouver dans une impasse, ne sachant « faire que ça » et déjà épuisée. C’est l’illustration cinglante d’une désillusion qui frappe de nombreux jeunes diplômés. Née à Athis-Mons et élevée à Chaville par des parents ingénieurs, Julie a toujours été fascinée par le corps humain et les sciences, une passion nourrie dès l’enfance.
Son parcours, jalonné par un bac scientifique et une hésitation fatale face à la médecine, l’a menée vers un DUT de génie biologique. Une décision qu’elle qualifie elle-même d’« erreur », dictée par une méfiance envers ses propres capacités. Ce choix, fait sous l’influence d’une voix intérieure négative, a scellé son destin vers une profession qui, malgré ses avantages financiers, ne parvient pas à la retenir. Cette histoire met en lumière un échec cuisant du système d’orientation et des attentes souvent irréalistes imposées aux jeunes, les poussant vers des voies qui ne correspondent ni à leurs aspirations profondes ni à leur bien-être.







