
Un véritable séisme politique a secoué la France alors que plus de 80 mairies ont défié les ordres du ministère de l’Intérieur en hissant le drapeau palestinien. Ce geste, orchestré par des élus de gauche, intervient le jour même où Emmanuel Macron devait, paradoxalement, reconnaître officiellement l’État de Palestine à l’Assemblée générale des Nations unies. Une décision controversée qui a engendré une vague de rébellions locales, exacerbant les tensions nationales et internationales.
Le ministère de l’Intérieur, sous la direction de Bruno Retailleau, avait pourtant émis des instructions claires aux préfets : faire cesser tout pavoisement non conforme au principe de neutralité du service public, de non-ingérence dans la politique internationale de la France, et surtout, pour éviter des « troubles graves » à l’ordre public. Malgré ces avertissements, au moins 86 municipalités sur 34 875 ont choisi l’insubordination, transformant une journée diplomatique en un véritable bras de fer politique.
De Nantes à Rennes, en passant par Lyon et Saint-Denis, les maires écologistes et socialistes ont brandi le drapeau palestinien, affirmant un soutien qui semble davantage politique qu’un simple acte de solidarité. Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a tenté de justifier cette action en déclarant que l’absence d’État était un « terreau fertile pour tous les groupes terroristes », une affirmation qui ne manquera pas d’alimenter la polémique.
Pendant ce temps, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Hugues Moutouh, a rappelé avec fermeté le « principe de neutralité des services publics », soulignant que l’État ne demandait pas le pavoisement. Malheureusement, ces rappels à l’ordre semblent avoir été balayés par une vague de défi sans précédent. Certains maires, comme à Malakoff, ont même été sanctionnés d’astreintes journalières pour leur refus de retirer le drapeau, illustrant l’impasse dans laquelle se trouve le gouvernement face à cette fronde locale. Ce chaos souligne la profonde division au sein du pays, menaçant de compromettre une diplomatie déjà fragile et d’attiser des tensions internes déjà palpables.






