
Après des mois d’ambiguïté, voire de complaisance envers Moscou, l’ancien président américain Donald Trump a orchestré une volte-face spectaculaire concernant le conflit ukrainien. Ses récentes déclarations, diffusées sur son propre réseau social Truth Social, jettent une ombre de scepticisme sur ses motivations réelles.
Trump, qui se vantait auparavant d’une relation privilégiée avec Poutine censée « résoudre le conflit » en un clin d’œil, admet désormais, avec un cynisme à peine voilé, que cette influence n’a « servi à rien ». Un aveu d’échec cuisant pour celui qui se posait en négociateur hors pair. Après avoir longtemps prédit la défaite inéluctable de l’Ukraine, il affirme désormais que le pays « peut gagner le conflit » avec le soutien de l’UE et de l’OTAN. Une prise de position qui sonne plus comme une opportunité politique que comme une conviction profonde.
Allant jusqu’à qualifier la Russie de « tigre de papier », Trump dépeint une armée russe empêtrée dans une « guerre sans but », incapable de s’imposer malgré des moyens considérables. Il spécule sur l’impact économique désastreux du conflit sur la population russe, suggérant que l’Ukraine pourrait « reprendre son pays » et « aller plus loin ». Ce changement de ton, soudain et inattendu, interroge sur la crédibilité de ses précédentes analyses et sa capacité à maintenir une ligne diplomatique cohérente.
Cette nouvelle rhétorique, bien que plus favorable à Kiev, reste entachée d’une conclusion ambiguë, Trump souhaitant « bonne chance aux deux pays » et promettant de continuer à fournir des armes à l’OTAN « pour que celle-ci en fasse ce qu’elle veut ». Un manque de clarté qui alimente les doutes quant à un soutien américain renouvelé et substantiel. Ce revirement tardif, après avoir pressé l’Ukraine de céder une partie de son territoire, est perçu par beaucoup comme une tentative désespérée de se repositionner, faute d’avoir réussi à imposer sa vision d’une paix négociée avec Poutine.








