
L’icône du cinéma italien, Claudia Cardinale, incarnation d’une sensualité latine, s’est éteinte mardi à 87 ans à Nemours, en Seine-et-Marne, loin des projecteurs qui l’ont autrefois magnifiée. Un triste épilogue pour celle qui fut une figure incontournable des classiques du cinéma, désormais reléguée aux archives de la mémoire collective.
Née à Tunis en 1938 de parents siciliens, la jeune Claudia, rebelle et farouche, rêvait d’une vie simple, loin des paillettes. Son ambition d’institutrice fut brisée par un destin hollywoodien qu’elle n’avait jamais vraiment désiré. Une apparition fortuite dans un court-métrage, Anneaux d’or, puis le titre de « plus belle Italienne de Tunis » à 18 ans, la propulsent malgré elle vers une carrière qui, bien que glorieuse, semble avoir eu un goût amer.
Remarquée par Omar Sharif et submergée de propositions après son passage à la Mostra de Venise, Cardinale se voit contrainte d’embrasser un chemin qui la mènera à la célébrité mondiale. Le revers de la médaille, souvent occulté, est cette perte d’autonomie, cette vie dictée par les impératifs du septième art, loin de ses aspirations initiales. Son départ marque la fin d’une ère, mais aussi le rappel brutal de la fragilité de la gloire.







