
Le géant professionnel LinkedIn s’apprête à franchir une nouvelle étape controversée. Dès le 3 novembre, la plateforme utilisera sans vergogne les données personnelles de ses millions d’utilisateurs pour alimenter son intelligence artificielle générative. Une décision annoncée discrètement par un billet de blog et une notification rapide, laissant peu de temps à ses membres pour digérer l’information capitale.
Cette initiative, loin d’être anodine, transforme chaque profil en un simple combustible pour les algorithmes de LinkedIn. Vos expériences, vos compétences, vos recommandations, et même vos interactions publiques, tout devient matière première. Il est clair que la soif de données des entreprises technologiques ne connaît aucune limite, et cette fois-ci, c’est au détriment de la confidentialité de votre carrière.
Bien sûr, LinkedIn offre une mince possibilité de refuser cette intrusion, mais la démarche est loin d’être intuitive. Il faut se rendre dans les paramètres, chercher l’option obscure « Utiliser mes données pour entraîner les modèles d’IA de création de contenu » et la désactiver. Un parcours du combattant pour beaucoup, qui risque de voir leurs informations aspirées sans qu’ils en aient pleinement conscience.
Les détails de ce pillage sont édifiants : nom, photo, parcours professionnel, formation, recommandations, localisation, messages postés, réponses, contributions aux groupes, et même des échanges avec les recruteurs. Seuls les messages privés et les salaires sont épargnés, maigre consolation. Cette extension de l’utilisation des données soulève de sérieuses questions sur l’éthique des plateformes et la protection réelle de la vie privée. Il est temps de se demander si le prix de la connectivité professionnelle n’est pas devenu exorbitant.







