
Le verdict est tombé, et il est sans appel : le management en France est un véritable désastre. C’est ce que révèle une note accablante de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), signée par Dominique Giorgi et publiée le 15 septembre. Intitulée « Qualité du travail, qualité de l’emploi : éléments de comparaisons internationales », cette analyse impitoyable met en lumière la médiocrité des pratiques managériales françaises, loin derrière nos voisins européens.
Ce diagnostic alarmant, commandité par l’ancienne ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, devait initialement recenser les « bonnes pratiques » pour inspirer le débat public. Au lieu de cela, il a mis en exergue l’ampleur du problème, après des consultations auprès des ambassades françaises en Allemagne, Espagne, Italie, Suède, et au Royaume-Uni. Les sujets abordés, allant de l’absentéisme à l’évolution des salaires, dessinent un tableau sombre de la réalité du travail en France.
L’IGAS pointe du doigt plusieurs facteurs critiques expliquant ce triste constat. En premier lieu, la reconnaissance du travail des salariés est jugée bien trop faible, un échec retentissant par rapport aux standards internationaux. Ensuite, la formation des managers est sévèrement critiquée, car elle n’incite pas suffisamment à la coopération, privilégiant des approches dépassées. Enfin, le dialogue social, pilier théorique de l’entreprise moderne, voit son « impact plus limité sur les pratiques managériales », réduisant à néant toute tentative d’amélioration collective.
Les entreprises françaises se retrouvent ainsi avec un bonnet d’âne, symbolisant leur incapacité à offrir un environnement de travail stimulant et efficace. Ce rapport dévastateur soulève des questions urgentes sur l’avenir du monde du travail en France et la capacité de nos dirigeants à enfin prendre la mesure de ce problème endémique qui mine la productivité et le bien-être des employés.






