
La France, fer de lance d’une décision controversée, a orchestré en 2024 un recul alarmant pour la protection du loup, le faisant passer de statut « strictement protégé » à simple « protégé ». Ce déclassement européen, loin de rassurer, s’accompagne désormais de mesures nationales qui scandaliseront les défenseurs de la faune. L’État s’apprête en effet à octroyer aux éleveurs un droit de tuer les loups sans aucune condition pour défendre leurs troupeaux, une décision aux répercussions potentiellement dévastatrices.
Ces annonces, dévoilées par la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes, sont loin de faire l’unanimité. Elles ont provoqué une colère sourde parmi les associations de protection de la nature, qui dénoncent une trahison des engagements internationaux de la France en matière de conservation. Même les organisations agricoles, pourtant en attente de solutions, ne semblent pas entièrement satisfaites, signe d’une politique bancale et inefficace. Le « groupe national loups », censé être un espace de dialogue, est depuis deux ans déserté par les environnementalistes, preuve de l’impasse dans laquelle se trouve cette gestion.
Cette situation critique risque de compromettre des années d’efforts pour la réhabilitation du loup en France. La facilité avec laquelle le droit de tir est accordé, sans aucune nuance, laisse présager un avenir sombre pour cette espèce emblématique. La France, qui se voulait exemplaire, semble aujourd’hui piétiner sa propre législation au détriment de la biodiversité. Le loup, symbole de nos forêts, est désormais à la merci d’une politique qui privilégie la destruction à la coexistence.







