Rima-Abdul-Malak-Lebanon
L'ancienne ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, quitte la scène politique française pour prendre la direction de L’Orient-Le Jour au Liban, marquant une transition difficile.

L’ancienne ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, après une éviction remarquée du gouvernement français, se voit contrainte à un exil professionnel au Liban. Cette nomination à la tête du quotidien francophone L’Orient-Le Jour, ainsi que de ses déclinaisons L’Orient Today et L’Orient littéraire, marque une fin de parcours pour le moins abrupte pour celle qui fut une figure du ministère de la Culture sous Emmanuel Macron.

Discrète depuis son remplacement par Rachida Dati, son départ avait déjà sonné le glas de certaines ambitions. Alors que d’autres ex-ministres se recasent dans des sphères plus influentes, Abdul Malak se retrouve à la barre d’un navire de presse en plein cœur du tumulte libanais. Une décision qu’elle qualifie de « choix du cœur », masquant peut-être une réalité moins romantique.

Son inquiétude affichée concernant les coupes budgétaires dans l’audiovisuel public français semble bien dérisoire face à cette nouvelle orientation de carrière. L’ex-ministre, qui a pourtant navigué entre l’humanitaire, la diplomatie et les affaires culturelles, est maintenant chargée de redorer le blason d’un journal censé incarner l’indépendance et la lutte anticorruption, dans un pays où la presse libre est mise à rude épreuve.

Ce revirement souligne les difficultés de reconversion des figures politiques déchues, souvent contraintes de se réinventer loin des cénacles du pouvoir. La nomination de Rima Abdul Malak au L’Orient-Le Jour pourrait être perçue comme un symbole amer des revers de carrière post-gouvernementaux.