Trump-TikTok-deal
Donald Trump a forcé la vente des activités américaines de TikTok à ses alliés, une manœuvre qui soulève de graves questions sur les conflits d'intérêts et l'impartialité future de la plateforme.

Le président Donald Trump a orchestré une manœuvre controversée pour la cession des opérations américaines de TikTok, un accord qui soulève de sérieuses questions sur l’éthique et les conflits d’intérêts. Le décret signé jeudi pave la voie à une prise de contrôle par ses propres soutiens financiers, reléguant la maison mère chinoise, ByteDance, à une participation étonnamment minoritaire.

Devant une nation stupéfaite, Trump a annoncé que la version américaine de la plateforme passerait sous la houlette d’investisseurs « très sophistiqués », parmi lesquels Larry Ellison d’Oracle, Michael Dell de Dell, et le magnat des médias Rupert Murdoch. Tous sont des alliés politiques avérés du président, ce qui instille un doute profond quant à l’impartialité future de l’application. Malgré les affirmations de Trump selon lesquelles TikTok ne serait pas soumise à une « orientation partisane », l’idée d’un réseau social « 100 % MAGA » qu’il a lui-même évoquée ne fait qu’alimenter les craintes d’une instrumentalisation politique.

L’accord, qui traîne en longueur et a vu sa date butoir maintes fois repoussée, fixe désormais un ultimatum au 23 janvier 2026. Pire encore, la version américaine de TikTok bénéficiera d’une copie de l’algorithme original, considéré comme le secret de son succès. Une décision qui soulève des interrogations sur la propriété intellectuelle et la compensation.

Le vice-président J.D. Vance, ancien capital-risqueur et architecte de cette solution, évalue l’entité américaine à seulement 14 milliards de dollars, un chiffre qui semble dérisoire pour une plateforme de cette envergure. Quant à l’approbation de Pékin, si Trump a claironné le « feu vert » de Xi Jinping, la réponse évasive du ministère des affaires étrangères chinois, qui demande un environnement « ouvert, équitable et non discriminatoire », laisse planer un doute tenace sur la véritable acceptation de cette cession forcée. Cette transaction sent le scandale à plein nez et pourrait bien marquer un précédent dangereux pour les entreprises étrangères aux États-Unis.