Sous une pression intense, Microsoft a finalement capitulé, offrant une prolongation d’un an des mises à jour de sécurité gratuites pour les utilisateurs de Windows 10 en Europe. Une victoire apparente pour les associations de consommateurs, mais qui soulève de sérieuses questions sur les véritables intentions du géant technologique.
Annoncée par Euroconsumers et Halte à l’obsolescence programmée, cette concession est loin d’être un cadeau. Les utilisateurs européens devront se soumettre à un processus d’inscription au programme Extended Security Updates (ESU) et maintenir un compte Microsoft actif. Une démarche qui, bien que présentée comme minime, représente un pas de plus vers un contrôle accru de nos données et de nos habitudes numériques par Microsoft. Est-ce le prix à payer pour ne pas basculer vers un système d’exploitation plus récent, potentiellement incompatible avec nos vieux matériels ?
Comparativement aux contraintes imposées ailleurs, notamment aux États-Unis où les utilisateurs doivent payer pour du stockage OneDrive ou accumuler des points Microsoft, la situation européenne semble moins draconienne. Cependant, cette distinction soulève des interrogations sur les stratégies différenciées de Microsoft et la valeur accordée à ses utilisateurs selon leur localisation géographique. Les professionnels, quant à eux, restent cantonnés à des mises à jour payantes, prouvant que la gratuité a toujours ses limites et ses exceptions.
Microsoft laisse planer le doute sur une éventuelle extension du programme, affirmant « continuer d’évaluer le programme, son adoption et les retours reçus ». Cette déclaration, loin d’être rassurante, sonne comme une porte ouverte à de futures modifications des conditions, voire à une suppression pure et simple de cette « gratuité » si les retours ne sont pas à la hauteur de leurs attentes. Une épée de Damoclès plane sur les millions d’utilisateurs fidèles de Windows 10, qui pourraient un jour se retrouver contraints de migrer ou de payer pour la sécurité de leur système.
