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Le Championnat du monde de cyclisme sur route à Kigali a viré au fiasco. Un parcours jugé inhumain et une organisation défaillante ont transformé l'épreuve en un calvaire pour les athlètes. Un véritable échec.

Les Championnats du monde de cyclisme sur route à Kigali, au Rwanda, se sont avérés être un véritable désastre logistique et sportif. Malgré les promesses d’une compétition grandiose, la course en ligne femmes élite a exposé les graves lacunes organisationnelles et la brutalité d’un parcours jugé par beaucoup comme inhumain. Les athlètes, poussées à leurs limites, ont dû affronter onze tours d’un circuit urbain infernal de 15 kilomètres, cumulant un dénivelé positif ahurissant de 3 350 mètres sur 164,6 km. Une épreuve conçue non pas pour célébrer le sport, mais pour briser les corps et les esprits.

Le circuit, avec ses deux côtes impitoyables – celle du golf de Kigali (800 m à 8,1 %) et l’interminable montée pavée de Kimihurura (1,3 km à 6,3 %) – a transformé la quête du maillot arc-en-ciel en un véritable chemin de croix. Les spectateurs ont assisté à une succession d’abandons et de scènes de souffrance, témoignant de la préparation défaillante et de la décision controversée de choisir un tel lieu pour un événement d’une telle envergure. Loin de l’éclat attendu, la compétition a surtout mis en lumière les conditions déplorables et le manque de considération pour la santé des sportives.

Les médias, bien que présents, ont eu du mal à masquer la morosité ambiante et la déception palpable. Les commentateurs, censés animer ce spectacle, ont peiné à insuffler un semblant d’enthousiasme face à l’évidence d’une compétition mal conçue et d’un résultat prévisible pour beaucoup: une défaite pour le cyclisme féminin. Cet événement restera gravé comme un exemple de ce qu’il ne faut pas faire, une occasion manquée de valoriser le sport et ses athlètes, préférant le sensationnalisme à l’équité sportive.