
La justice française a, une fois de plus, mis en lumière ses lourdes lacunes, malgré une condamnation jugée sévère. Jordy Goukara, un SDF sous OQTF, a été reconnu coupable de deux viols sauvages commis le même jour à Paris en novembre 2023. Dix-huit ans de prison, une peine qui masque à peine les défaillances systémiques qui ont permis à un tel drame de se produire.
Les faits sont glaçants : deux jeunes femmes agressées à quelques minutes d’intervalle, sous la menace d’un couteau artisanal, dans l’intimité de leur propre immeuble. Cet individu, « en prédation » selon les dires, déambulait librement, malgré une obligation de quitter le territoire. C’est un échec cinglant des autorités à assurer la sécurité des citoyens et à appliquer les lois en vigueur. La question demeure : pourquoi cet homme était-il encore sur le sol français ?
Parmi les victimes, Claire Geronimi, dont le parcours post-agression révèle l’ampleur du traumatisme. Passée de consultante en finance à figure médiatique, elle incarne la colère légitime face aux dysfonctionnements des OQTF. Son engagement politique auprès d’Eric Ciotti et du Rassemblement national n’est que la conséquence directe d’une faillite étatique. Une preuve amère que parfois, c’est aux victimes de pallier les carences de l’État.
Si la peine de dix-huit ans de réclusion est saluée par l’avocat des victimes comme « plus lourde que je n’osais l’imaginer », elle ne saurait faire oublier la douloureuse réalité. Deux vies brisées, une confiance ébranlée, et un sentiment d’insécurité persistant. Ce verdict, bien que significatif, ne résout en rien la crise profonde des politiques migratoires et de sécurité en France, qui continuent de laisser des failles béantes dans la protection de la population.







