
L’industrie automobile allemande, déjà en pleine tourmente, subit un nouveau coup dur avec l’annonce choc de Bosch, leader mondial des équipementiers. Le géant a confirmé son intention de supprimer 13 000 postes au sein de sa division mobilité d’ici à 2030, signalant une crise bien plus profonde qu’anticipé. Ce sont les sites allemands qui paieront le plus lourd tribut, laissant craindre un désastre social pour des milliers de familles. L’usine française de Rodez, bien que momentanément épargnée, reste dans une situation des plus précaires, son avenir étant suspendu à un fil.
Cette restructuration massive n’est malheureusement pas une première pour Bosch. L’entreprise a déjà annoncé la suppression de 9 000 postes depuis 2024, dont la moitié a déjà été mise en œuvre. Une spirale infernale qui s’accélère, plongeant le secteur dans une incertitude grandissante. Markus Heyn, directeur de Bosch Mobility, a dressé un tableau sombre de la situation, évoquant un « environnement économique déjà très difficile » qui s’est « encore dégradé récemment ».
L’objectif affiché est de réaliser 2,5 milliards d’euros d’économies d’ici la fin de la décennie, un chiffre qui souligne l’ampleur du défi et la gravité de la crise de compétitivité. Mais à quel prix ? Cette hémorragie d’emplois risque d’avoir des conséquences dévastatrices non seulement pour les travailleurs de Bosch, mais aussi pour l’ensemble du tissu économique allemand. Le rêve de prospérité industrielle semble s’éloigner, remplacé par l’ombre menaçante du déclin.






