Un meeting politique en Inde a basculé dans l’horreur, laissant au moins 40 morts dans son sillage. Une bousculade effroyable, causée par une foule démesurée et une organisation manifestement défaillante, a transformé un événement en un véritable carnage. Le bilan, initialement sous-estimé, ne cesse de s’alourdir, révélant l’ampleur d’un désastre humain prévisible.
Les faits se sont déroulés dans l’État du Tamil Nadu, où l’acteur Joseph Vijay Chandrasekhar, récemment reconverti en homme politique, avait convié ses partisans. Pas moins de 27 000 personnes se sont agglutinées sur une route, défiant les capacités d’accueil et les plus élémentaires mesures de sécurité. L’attente interminable sous un soleil écrasant, le manque criant de forces de l’ordre et la chute malheureuse d’une branche d’arbre sur la foule ont été les catalyseurs de cette tragédie.
Trois des proches collaborateurs de Vijay ont été formellement inculpés pour « homicide involontaire » et « négligence mettant en danger la vie humaine ». Une maigre consolation pour les familles des victimes, dont neuf enfants, qui pleurent des pertes irréparables. L’acteur, qui s’est dit « brisé », a promis une compensation financière, mais la question des responsabilités est loin d’être close.
Ce drame n’est malheureusement pas un cas isolé en Inde, où les bousculades mortelles lors d’événements de masse sont une triste constante. Le pays semble incapable de tirer les leçons du passé, avec des dispositifs de sécurité souvent insuffisants ou tout simplement absents. Cet événement met en lumière les défaillances systémiques et le mépris flagrant pour la sécurité des citoyens face à l’attrait du spectacle politique. Une tragédie de plus à ajouter à une liste déjà bien trop longue.
