
Les Championnats du monde de cyclisme sur route à Kigali, au Rwanda, promettaient un spectacle épique, mais la réalité a-t-elle été à la hauteur des attentes ? Le parcours, annoncé comme « incroyablement exigeant », s’est avéré être un véritable calvaire pour les coureurs. Avec quinze tours d’un circuit urbain infernal et une extension brutale, la quête du maillot arc-en-ciel s’est transformée en une épreuve de survie. Les côtes, dignes d’un mur des lamentations cycliste, ont brisé les espoirs de nombreux compétiteurs. On peut se demander si une telle cruauté sportive est vraiment nécessaire pour couronner un champion.
Le dénivelé positif total de 5 470 mètres sur 267,5 kilomètres relève plus de la torture que de la simple compétition. Les organisateurs ont-ils délibérément conçu un parcours aussi impitoyable pour garantir l’élimination des moins préparés, ou simplement pour le spectacle de la souffrance humaine ? Pendant sept heures, les coureurs ont enduré cette boucherie, sous l’œil attentif de chaînes comme France Télévisions et Eurosport 1, transformant la course en un grand show de l’épuisement.
Les commentateurs français, tentant de « rapporter le maillot arc-en-ciel à la maison », ont fait face à une tâche quasi impossible, même depuis le confort du Kop d’Austerlitz. La déception plane inévitablement lorsque les attentes sont si élevées et que le parcours semble conçu pour briser les corps et les esprits. Ce genre de parcours extrême, bien que spectaculaire, soulève des questions sur la santé et la sécurité des athlètes. Est-ce que le cyclisme de haut niveau doit toujours rimer avec une telle débauche d’efforts et de risques ? Le public est-il vraiment friand de voir des athlètes à la limite de la rupture ?








