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L'Iran est plongé dans une crise sans précédent suite au rétablissement des sanctions de l'ONU, tandis que le rial s'effondre et que le régime rejette toute négociation.

Le régime iranien est une nouvelle fois plongé dans une tourmente économique et diplomatique, suite au rétablissement des sanctions de l’ONU. Le président Massoud Pezeshkian a fermement rejeté toute négociation susceptible d’engendrer de « nouveaux problèmes », ignorant la gravité d’une situation déjà intenable. Cette décision intervient alors que l’Iran qualifie d’« injustifiable » et d’« illégal » le retour des sanctions, dix ans après leur levée, un geste qui souligne l’impasse totale des discussions sur son programme nucléaire.

Les conséquences pour les citoyens iraniens sont déjà désastreuses. Le rial a plongé à un plus bas historique face au dollar, s’échangeant à environ 1,1 million de rials pour un dollar sur le marché noir, contre 900 000 début août. Cette chute vertigineuse anéantit les économies, fait exploser les prix des produits de première nécessité et pousse la population vers la ruine. De nombreuses personnes craignent une nouvelle guerre. Les sanctions, qui incluent un embargo sur les armes et des mesures économiques drastiques, vont geler les avoirs iraniens à l’étranger et paralyser les programmes balistiques.

Malgré les appels à la diplomatie de la part des puissances européennes et des États-Unis, Téhéran semble s’enfermer dans son intransigeance. Le ministère des Affaires étrangères iranien a même menacé d’une « réponse ferme et appropriée » à toute atteinte aux intérêts de son peuple, après avoir rappelé ses ambassadeurs en Allemagne, en France et au Royaume-Uni. Cette escalade, alimentée par la suspicion persistante d’un programme nucléaire à des fins militaires (Téhéran enrichit l’uranium à 60 %, un seuil alarmant), promet d’isoler davantage l’Iran sur la scène internationale et d’aggraver la misère de sa population. Le pays est déjà sous forte pression économique, avec un chômage avoisinant les 10 % et une inflation proche des 45 % en août 2025.