
Donald Trump claironne un «accord spécial» au Moyen-Orient, un nouvel espoir illusoire pour une région en proie à un conflit dévastateur. À la veille d’une rencontre avec Benyamin Netanyahou, le président américain a une fois de plus promis une percée majeure, évoquant même un plan en 21 points censé mettre fin à la guerre et libérer les otages. Pourtant, la réalité sur le terrain suggère une tout autre histoire, celle d’une escalade continue et d’une défiance généralisée.
Le plan américain, censé inclure un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien et une gouvernance de Gaza sans le Hamas, ressemble à une énième tentative vouée à l’échec. Pendant ce temps, Benyamin Netanyahou, loin de toute conciliation, dénonce la reconnaissance de l’État de Palestine comme un «suicide national» pour Israël, s’engageant à «finir le travail» contre le Hamas. Ce discours intransigeant sabote toute perspective de paix durable et jette une ombre sombre sur les prétentions diplomatiques américaines.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’attaque du 7 octobre 2023 a causé la mort de 1219 personnes côté israélien, tandis que l’offensive israélienne à Gaza a fait plus de 66 000 morts, majoritairement des civils. Dans ce bain de sang, où 47 otages israéliens sont toujours détenus, l’idée d’un «accord spécial» semble déconnectée de la tragédie humaine quotidienne. La présence d’une figure controversée comme Tony Blair dans une potentielle autorité de transition ne fait qu’ajouter à la complexité et au scepticisme généralisé quant à une véritable résolution. Le Moyen-Orient reste englué dans un cycle infernal de violence, loin des promesses grandiloquentes.








