
La région de Valence, en Espagne, est à nouveau sous le coup d’une alerte rouge aux pluies torrentielles, ravivant le spectre des inondations dévastatrices d’octobre 2024 qui avaient fait 235 victimes. L’agence météorologique nationale, Aemet, a émis un avertissement de « danger extraordinaire », pointant du doigt les provinces de Tarragone, Castellon et Valence. Le risque d’inondations et de crues soudaines des cours d’eau menace ces régions, alors que les souvenirs de la tragédie précédente sont encore vifs.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a appelé à une vigilance maximale, tandis que la mairie de Valence a pris des mesures drastiques : fermeture des écoles, collèges, bibliothèques, parcs, marchés et cimetières. Ces précautions, bien que nécessaires, soulignent l’échec cuisant des autorités à prévenir efficacement les catastrophes passées. Les habitants de la côte ont reçu des messages d’alerte tardifs, soulevant des questions sur la réactivité des services d’urgence face à un danger annoncé.
Les inondations de 2024, causées par une goutte froide et amplifiées par le changement climatique et une urbanisation galopante, avaient déclenché une vague de colère parmi les sinistrés. Ces derniers avaient vivement critiqué la gestion chaotique de l’alerte et des secours, sur fond de polémique stérile entre le gouvernement central et les autorités régionales. Aujourd’hui encore, des manifestations régulières dénoncent l’absence de mesures préventives adéquates et le manque de communication. La répétition de ces alertes et l’impuissance apparente des pouvoirs publics à protéger leurs citoyens laissent un goût amer d’incompétence et de négligence.






