
Le dispositif de leasing social pour les véhicules électriques, destiné aux ménages modestes, fait un retour timide ce mardi, après un premier lancement qui s’est soldé par un arrêt prématuré en 2024. Le gouvernement, visiblement dépassé par son propre succès l’année dernière, avait été contraint de couper court à l’initiative, laissant des milliers de demandeurs dans l’incertitude.
Cette nouvelle mouture, censée financer 50 000 voitures électriques, dont une fraction pour les zones à faibles émissions, représente une enveloppe d’environ 370 millions d’euros. Une somme colossale, financée par les contribuables via les certificats d’économie d’énergie. Reste à savoir si cette fois, les fonds seront suffisants pour éviter un nouveau fiasco.
Malgré des offres alléchantes à moins de 200 euros par mois, le système ne prend toujours pas en compte des coûts essentiels comme les assurances ou l’entretien. Un piège potentiel pour des ménages déjà fragiles financièrement. Les critères d’éligibilité, bien que légèrement assouplis, restent restrictifs, excluant d’emblée ceux qui auraient déjà tenté leur chance en 2024. L’ouverture à l’outre-mer est une maigre consolation face aux contraintes.
Les constructeurs automobiles, à l’image de Renault, anticipent déjà un afflux massif de demandes, faisant craindre une nouvelle surcharge du système gouvernemental. Après l’échec de 2024, la fiabilité de la plateforme reste une inquiétude majeure. L’UFC-Que choisir salue l’initiative, mais souligne des prix « dissuasifs » pour les voitures neuves, preuve d’un marché qui peine à être réellement accessible.
Pire encore, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a d’ores et déjà annoncé qu’il n’y avait « pas d’engagement sur le fait de reconduire l’opération chaque année ». Un aveu d’incertitude qui plane sur l’avenir du dispositif, transformant ce qui se voulait une aide durable en une mesure ponctuelle et précaire, laissant les bénéficiaires potentiels dans le flou pour les années à venir.






