Carmat-heart-failure
Le développeur de cœur artificiel Carmat voit son dernier espoir de reprise s'évanouir, menaçant 130 emplois et l'avenir d'une innovation majeure.

C’est un véritable désastre pour Carmat, le fleuron français du cœur artificiel. Le dernier espoir de sauvetage s’est brutalement évanoui, scellant le destin d’une entreprise innovante et, plus grave encore, de ses 130 salariés. Pierre Bastid, le seul investisseur potentiel, n’a pas réussi à rassembler les fonds nécessaires pour une reprise, confirmant ainsi l’échec cuisant d’un projet pourtant prometteur. La nouvelle, tombée le 29 septembre, laisse un goût amer et une profonde inquiétude quant à l’avenir de cette technologie médicale cruciale.

Placée en redressement judiciaire le 1er juillet, Carmat avait accordé à M. Bastid, également président du conseil d’administration et actionnaire majeur, un délai supplémentaire pour concrétiser son offre. Un ultime sursis qui n’aura servi à rien. L’homme d’affaires a avoué son impuissance à réunir les 150 millions d’euros jugés indispensables pour permettre à l’entreprise d’atteindre la rentabilité et de sortir du cycle infernal des augmentations de capital. L’apport initial de 20 millions d’euros, prévu pour octobre, ne se concrétisera jamais.

Cette déception colossale marque non seulement la fin d’une aventure technologique audacieuse, mais aussi un revers majeur pour l’innovation française. L’échec de Carmat met en lumière les difficultés persistantes des startups à forte intensité capitalistique à trouver des financements stables, même lorsqu’elles développent des solutions vitales. Au-delà des pertes financières, c’est le gâchis d’un savoir-faire unique et la potentielle disparition d’emplois hautement qualifiés qui pèsent lourdement sur cette affaire. L’absence d’autres offres de reprise ne fait qu’accentuer la gravité de la situation, laissant peu de doutes sur le sombre avenir de l’entreprise.