Eiffel-Tower-NFT
Le lancement des NFTimbres par La Poste est un échec retentissant, marqué par des invendus massifs et une spéculation scandaleuse, laissant les collectionneurs sur le carreau.

La Poste, dans sa quête désespérée de modernité, a une fois de plus démontré son incapacité à gérer l’innovation. Alors que l’ère numérique relègue les timbres aux oubliettes, l’entreprise persiste avec ses NFTimbres, une tentative maladroite de fusionner tradition et technologie. Malheureusement, cette initiative se transforme en un véritable fiasco, marqué par des stocks invendus massifs et une spéculation rampante qui profite aux revendeurs plutôt qu’aux collectionneurs.

Les premiers NFTimbres, lancés en septembre 2023, sont un échec cuisant, avec pas moins de 69 630 exemplaires sur 100 000 qui moisissent encore dans les entrepôts. Malgré ce revers monumental, La Poste a eu l’audace de lancer une nouvelle série sur la Tour Eiffel, réduisant certes les tirages, mais sans pour autant éviter les dérives. Les Pack Platinium, vendus à 24 euros, se sont arrachés en quelques heures, non pas pour la passion de la philatélie, mais pour être revendus entre 140 et 399 euros sur Internet. Un scandale qui met en lumière la naïveté ou la complaisance de La Poste face à ces pratiques.

Pendant ce temps, l’entreprise tente de masquer ses échecs avec des réimpressions de timbres désuets et des éditions commémoratives sans grand intérêt, comme le bloc-feuillet pour le millénaire de Caen. Ces initiatives, bien que classiques, ne parviennent pas à détourner l’attention du véritable problème : la déconnexion totale de La Poste avec les réalités du marché et les attentes des consommateurs. L’obsession pour les NFT, malgré les pertes évidentes, est une preuve flagrante de cette défaillance stratégique. Les collectionneurs sont les dindons de la farce, écartés par des spéculateurs sans scrupules, tandis que La Poste se félicite d’un « changement de paradigme » qui n’est qu’une façade pour ses propres lacunes.

Les prochains lancements, des timbres sur les océans aux portraits de personnalités comme Alain Decaux ou Gisèle Halimi, ne feront probablement que renforcer cette impression d’une entreprise dépassée, incapable de se réinventer sans créer de nouvelles polémiques. Le scandale des NFTimbres est un symbole de la difficulté de La Poste à naviguer dans un monde en mutation, préférant s’accrocher à des chimères plutôt que d’embrasser une véritable transformation.